Euro 2020 : Le premier tour entre ombre et lumière


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Richard Coudrais


Publié le 26/06/2021 à 15h15


Image par jplenio de Pixabay
Le premier tour de l'Euro 2021 a livré son verdict. Il est temps désormais de tout oublier car une nouvelle épreuve commence avec les huitièmes de finale.

Trente-six matchs pour éliminer 8 équipes sur 24, voilà qui semble bien long. Le premier tour de l’Euro 2020 n’a été qu’un écrémage pour évacuer quelques équipes qui n’avaient manifestement pas le niveau. En l’occurrence la Finlande, la Slovaquie, la Hongrie, la Pologne, l’Écosse, la Macédoine du Nord, la Russie et la Turquie, ce que tout le monde avait peu ou prou pronostiqué.


Depuis qu’a été instauré le principe des « meilleurs troisièmes », le premier tour de l’Euro a vraiment baissé d’intensité. Une victoire et un match nul suffisent désormais pour accéder à la qualification, formalité dont se sont notamment acquittés la Suisse, la République Tchèque et le Portugal, classés parmi les meilleurs troisièmes et donc autorisés à poursuivre le tournoi alors qu’ils auraient été éliminés lors des éditions d’avant 2016.


Le premier tour de l’Euro 2020 n’a toutefois pas manqué d’intérêt. On a vu une superbe équipe d’Italie dominer ses adversaires avec brio : trois victoires sur trois, sept buts inscrits, zéro encaissé ! Un retour brillant de la Squadra Azzurra après son absence remarquée il y a trois ans au mondial russe.


Les Pays-Bas ont fait presque aussi bien que l’Italie, avec trois victoires un peu plus difficiles à arracher. Eux aussi absents du mondial russe, les Oranje reviennent par la grande porte avec une attaque prolifique : huit buts, mais deux buts encaissés contre l’Ukraine qui aurait pu faire mal tourner les choses.


La Belgique enfin a confirmé son statut de numéro un du classement FIFA en survolant un groupe délicat. Inévitablement, Italie, Pays-Bas et Belgique se voient coller une étiquette de super-favoris. Il faut pourtant se méfier des impressions du premier tour. À partir des huitièmes de finale, c’est une autre épreuve qui commence, dans un format différent avec des équipes désormais affutées qui en ont fini avec les derniers réglages.


La France et l’Angleterre ont également assumé leur statut de favori en terminant en tête de leur groupe. L’Espagne et l’Allemagne se sont qualifiées après quelques frayeurs, notamment chez les Allemands souvent bousculés alors qu’ils ont joué leurs trois rencontres à domicile. L’Espagne quant à elle s’est réveillée lors de la dernière rencontre après deux matchs nuls en réalisant le plus gros score du tournoi : 5-0 contre la Slovaquie.


Le Danemark a connu une situation similaire, pour ne pas dire plus difficile que l’Espagne. Battus lors de leurs deux premières rencontres, les Vikings ont en outre eu à gérer l’émotion provoquée par l’accident cardiaque de leur milieu de terrain Christian Eriksen. Mais ils ont su se réveiller à temps et infliger un éclatant 4-1 à la Russie pour décrocher in extremis leur qualification. Vont-ils dès lors nous refaire le coup de 1992 ?


Le Portugal, tenant du titre, est le favori qui a le moins convaincu, en dépit des quatre buts du phénoménal Cristiano Ronaldo, aussi movité qu’un gamin de vingt ans alors qu’il a dépassé les 36 ans, et qui pulvérise un à un une multitude de records. Embarqué parmi les meilleurs troisièmes, le Portugal se souvient qu’il avait été dans le même cas en 2016 (avec trois matchs nuls), ce qui ne l’avait pas empêché de remporter le tournoi au nez et à la barbe des favoris français.


Le premier tour de l’Euro 2020 a été marqué par plusieurs événements, et notamment le retour du public dans les stades après de longs mois de huis clos pour cause de crise sanitaire, et notamment celui de Budapest en Hongrie, seul pays où le nombre de personnes n’est pas limité. Par contre, l’organisation d’un tournoi sur toute la superficie de l’Europe reste une mauvaise idée. Trop d’équipes ont de longs déplacements à gérer. La prochaine édition se déroulera dans un seul pays, l’Allemagne, ce qui ramènera les trajets à des proportions plus raisonnables.


Les huitièmes de finale proposent des affiches intéressantes, parmi lesquelles un Angleterre-Allemagne qui sonne comme une nouvelle revanche de la Coupe du monde 1966. Les rencontres Espagne-Croatie et Belgique-Portugal sont toutes aussi alléchantes, comme les Pays-Bas — République Tchèque. Les autres rencontres ne manqueront pas d’intérêt où quelques outsiders pourraient bien tirer leur épingle du jeu.



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