Euro 2020 : Le ballon roule, le foot revit !
Le football restera un spectacle hors du commun tant qu’il conservera cette capacité à nous surprendre. Même pourri par l’arbitrage vidéo, les multiples remplacements de joueurs, les coups d’envoi en retrait, les pubs obscènes pour les paris sportifs, le beautiful game garde toujours de sa magie.
Les récents huitièmes de finale de l’Euro 2020 ont démontré combien le ballon rond se moque de la logique et des pronostics. Le tenant du titre ? Dehors… Le champion du monde ? Dehors… Le finaliste ? Dehors… Portugal, France et Croatie sont déjà éliminés, tout comme l’Allemagne et les Pays-Bas, mastodontes du football européen.
Que reste-t-il comme favoris ? La Belgique, l’Italie, l’Espagne et l’Angleterre… Et face à eux autant d’outsiders : le Danemark, la Suisse, la République Tchèque et l’Ukraine. Le vainqueur final se cache parmi ces huit. Peut-être un des quatre anciens vainqueurs de l’épreuve. Ou un nouveau.
Au-delà des résultats, si on parlait du jeu ? Quel plaisir de retrouver ces rencontres au scénario fou ! Qui aurait parié qu’on retrouverait le Danemark en quart de finale après qu’il ait perdu ses deux premiers matchs ? Qui aurait cru, en outre, qu’il aurait collé quatre buts à la Russie puis au Pays de Galles ? La Danish Dynamite est-elle de retour ?
Que dire de la rencontre Croatie-Espagne disputée… à Copenhague ? Les Croates qui ouvrent le score sur une invraisemblable erreur du gardien espagnol, digne successeur d’Arconada. Les Espagnols qui attaquent en déferlantes et qui plantent trois buts. Puis les Croates, quasiment hors course, qui marquent deux buts dans les cinq dernières minutes. Et les Espagnols qui marquent deux nouveaux buts en prolongations, portant le score à un invraisemblable 5-3. Avec un ultime tir qui heurte le poteau…
Quelques instants plus tard, c’est un match aussi fou, et au scénario similaire, qui se déroule à Bucarest (à moins que ça soit Budapest… Vous savez, nous les Français, on confond un peu…). La Suisse ouvre le score face à la France. En seconde période, elle a l’occasion d’accentuer son avantage, mais manque un penalty. Les Français alors se réveillent, inscrivent trois buts coup sur coup et semblent lancés pour en marquer plein d’autres. Mais ce sont les Suisses qui reviennent de l’enfer. À la manière des Croates, ils parviennent à égaliser à 3-3. À la dernière minute, un attaquant suisse manque l’occasion de marquer, immédiatement imité par un attaquant français qui tire sur la barre. On joue les prolongations, puis les tirs au but. Aucun joueur ne manque sa tentative, sinon le tout dernier, Kylian Mbappe, la superstar qui n’aura décidément pas été en réussite…
Oui, le football a toujours cette capacité à inventer des scénarios invraisemblables, inédits, haletants… On attend désormais les quarts de finale avec impatience.
À propos de l'auteur, Richard Coudrais
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