Une mine de lithium dans l’un des endroits les plus pollués du monde ?


Photo de profil

Samantha Ducos


Publié le 30/07/2021 à 16h30


Le lac de Salton en Californie fait l’objet de convoitise de la part de General Motors. Et pour cause…

Ce lac salé s’assèche fortement avec le réchauffement climatique et les poussières accumulées sont emportées par le vent. Le problème est que ces résidus contaminent les habitants aux alentours, provoquant des niveaux d’asthme extrêmement élevés notamment chez les enfants.


Pourtant, l’entreprise General Motors y voit une aubaine plutôt qu’une catastrophe écologique. General Motors souhaite ouvrir une mine de lithium pour produire « américain ». En effet, 90 % de la production mondiale de lithium provient d’Australie, du Chili, de Chine et d’Argentine. Cette opportunité pourrait permettre aux Américains de répondre à 40 % de la demande mondiale. 


Le constructeur a même déjà passé un accord le 2 juillet avec la société minière Controlled Thermal Resources pour se fournir en lithium afin de construire et alimenter les batteries électriques. Cette dernière entreprise s’engage à produire 300 000 tonnes de lithium par an, soit plus que la production australienne actuelle. Et les supporters du projet sont nombreux, car cette production est « vendue » comme plus écologique. En effet, Controlled Thermal Resources annonce seulement 4 % d’émissions de gaz à effet de serre avec une empreinte minime dans le sol. La société souhaite exploiter le lithium via la valeur issue de la géothermie pour produire l’électricité et extraire le métal contenu dans la saumure brunâtre du sous-sol. Après extraction du lithium, la saumure est ensuite renvoyée dans le réservoir géothermique, en boucle dite fermée. Cet effet de fermeture contraste avec les mines à ciel ouvert de Chine.


Toutefois, les habitants aux alentours s’inquiètent davantage de ce projet, souffrant déjà de la pollution du lac. La production de lithium requiert d’énormes quantités d’eau et produit énormément de déchets minéraux comme l’arsenic, les pesticides et le sélénium. Alors quel avenir a-t-il à rester si près ?


Les autorités américaines désirent tout de même trouver des sources d’approvisionnement nationalistes, il est donc fort probable que le projet soit mené à terme malgré l’impact environnemental fort.



Commentaires

Il n'y a aucun commentaire pour le moment.


Soyez le premier à en laisser un !


Laisser un commentaire


Newsletter

Abonnez-vous gratuitement à notre newsletter en entrant votre adresse e-mail ci-dessous.


Fermer
Laisser un commentaire

Tous les champs sont requis.









Fermer
Alertez-nous










Fermer
Recherchez un article