He Jiankui, le créateur de bébés génétiquement modifiés sort de prison
En 2018, ce biophysicien a créé les premiers bébés au génome édité. De façon précise, il avait modifié, in vitro des embryons dans la perspective de les immuniser contre le VIH. C’est alors qu’il les a implantés dans l’utérus de femmes volontaires ayant participé à l’expérience. Celle-ci a abouti, la même année à la naissance de Lulu et Nana, deux jumelles et l’année d’après, d’un troisième bébé. Choquée, la communauté internationale avait dénoncé cette expérience et appelé à y mettre un terme. C’est alors que la Chine, son pays l’avait arrêté au motif de la violation de la règlementation médicale. Aussi, a-t-elle considéré que la technologie d’édition de gènes avait été appliquée « de manière imprudente à la procréation assistée chez l’humain. »
Sa sortie de prison relance le débat relativement à l’éthique de sa recherche. Cependant, la question d’éthique associée à la recherche ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique internationale. Sur le sujet, Emmanuel Hirsch, Professeur d’éthique médicale à l’Université Paris-Saclay et directeur de l’Espace régional de réflexion éthique d’Île-de-France a expliqué, dans une interview accordée aux confrères de Sciences et Avenir, que « les personnes qui font avancer la science ne le font malheureusement pas dans un contexte où prévaut le souci éthique ». Il n’est l’ombre d’aucun doute que les prochains mois et années nous diront les réelles intentions de He Jiankui sur l’avenir de ses recherches.
À propos de l'auteur, Christophe Lobby AGBODJI
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