Trop de sucre dans les premiers prix !

Les grandes surfaces nous l’assurent, elles se battent pour notre pouvoir d’achat. Elles sont toutes unies contre la vie chère, mais leur slogan ne précisent pas qu’elles se battent aussi pour notre santé. L’organisation Foodwatch, qui milite pour la défense des consommateurs dans le domaine de l’alimentation, a révélé que les produits les moins chers sont aussi ceux qui sont les plus mauvais pour la santé.

L’organisation lanceuse d’alerte s’est rendue chez Auchan, Carrefour, Intermarché, Leclerc et Système U et a enquêté sur plus de quatre cents produits alimentaires vendus en marques distributeurs, ceux qui sont généralement les moins chers proposés à l’étalage. Les enquêteurs ont constaté que ces produits contiennent plus de sucre que la moyenne. En somme, pour manger des aliments de bonne qualité, il faut mettre le prix.  À la suite de ce constat, Foodwatch a lancé une pétition demandant à ce que les produits de premiers prix ajoutent moins de sucre dans les aliments vendus en premier prix. Il n’y a en effet aucune nécessité d’ajouter du sucre à des produits, si ce n’est d’inciter les consommateurs à opter pour des produits plus chers, car probablement plus sains.

L’affaire n’a pas manqué de faire réagir. Les principaux médias de France ont repris l’info et ont appelé les dirigeants des groupes de distribution à se justifier. Bien entendu, chacun d’eux assure qu’il est conscient de sa responsabilité et qu’il souhaite agir pour une meilleure information auprès du consommateur. D’autres, plus cyniques insistent sur le fait que le consommateur sait qu’un produit peu cher n’est pas de bonne qualité…

Le sujet a également été traité à l’Assemblée nationale. Catherine Vautrin, ministre de la Santé, y est allée de son discours. La ministre a souligné la nécessité d’améliorer la qualité des produits et de les rendre accessibles au plus grand nombre. Face à l’affaire du sucre ajouté, elle promet d’apporter des réponses claires et concrètes à ses concitoyens. Comme toujours, les réponses restent évasives et probablement sans effet. L’organisation Foodwatch maintient la pression. Affaire à suivre.