L’herbe à pic serait-elle le remède miracle contre le coronavirus ?


··Temps de lecture : 2 minutes
Depuis quelques jours, tous les espoirs se tournent vers le docteur Henry Joseph, qui a annoncé avoir trouvé une solution au coronavirus grâce aux propriétés très spécifiques d’une plante appelée « l’herbe à pic ».
Neurolaena lobata, par Martín Sánchez Vilchis (wikipédia)

Nous n’allons pas faire le jeu de mots évident selon lequel il s’agirait là de « l’herbe qui tombe à pic ». Pourtant, en pleine période de vaccination et alors que les États-Unis viennent de franchir le cap des 500 000 morts, le monde entier se tourne vers les Antilles.





Cette semaine en effet, le docteur Henry Joseph a annoncé publiquement avoir découvert que l’herbe à pic (neurolaena lobata pour son nom scientifique ou zeb à pic en créole Antillais) aurait des propriétés inhibantes qui contreraient la progression du coronavirus dans l’organisme. Cela s’expliquerait par le fait qu’en présence de la neurolaena lobata, le virus ne pourrait plus se dupliquer puisque la molécule présente dans la plante ciblerait la cellule hôte et en empêcherait la réplication.


L’herbe à pic, un remède bien connu des Antillais


Le monde découvre cette plante, mais pas les Antillais. Depuis des siècles, l’herbe à pic, qui est une plante endémique que l’on trouve partout là-bas, se partage de foyer en foyer pour soigner de nombreux maux quotidiens tels que maladies cutanées, diabète ou maladies infectieuses.


D’ailleurs il existe un sirop à base de cette plante, le Virapic, devenu la perle rare depuis l’annonce du docteur Joseph : à Paris, la seule boutique qui en vendait s’est retrouvée en rupture de stock en quelques heures à peine. Il est en outre intéressant de noter à quel point la Guadeloupe est relativement épargnée par le Coronavirus.


Un brevet déposé, mais pas encore d’essais cliniques


Espérons bien sûr que l’annonce du docteur Joseph ne soit pas qu’un énorme et très fructueux coup marketing. Car pour l’instant, si un dépôt de brevet a bien été effectué le 10 février dernier par le laboratoire Phitobâz, qui commercialise le Virapic, aucun essai clinique n’a encore validé l’annonce.


D’ailleurs, certains prétendent que l’herbe à pic serait efficace aussi contre d’autres virus dits « à ARN » tels que la grippe, la dengue ou le Chikungunya.


Alors si son efficacité était avérée, il y a fort à parier que beaucoup favoriseraient la prise de ce sirop plutôt que la douloureuse (et très couteuse) campagne de vaccination.




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