Comment le bien-être animal s'invite à l'élection présidentielle
Depuis 5 ans, la Fondation 30 Millions d’Amis réalise en France un sondage sur le sujet du bien-être des animaux. Le 3 février dernier, elle a révélé les résultats de l’édition 2022 de son enquête. Celle-ci indique que 51 % des Français considèrent que les animaux sont bien protégés par la législation. La même enquête dévoile que 42 % des Français pensent que les animaux sont bien protégés par les politiques. Il s’agit d’une avancée notable que la Fondation 30 Millions d’Amis n’a pas manqué de souligner. Elle estime que le choix des politiques et du législateur de se saisir du bien-être animal s’est avéré payant.
Plus encore, les Français ne comptent pas s’en arrêter là . Ils souhaitent faire bien mieux encore. Et pour cause, le dernier sondage montre qu’ils ont des attentes particulières. Ils considèrent comme insuffisante la fin de la vente des chiots et des chatons en animalerie ; une réforme prévue pour 2024. Et pour cause, 75 % des sondés réclament l’interdiction totale de la vente de tous les animaux de compagnie en animalerie. Aussi, 59 % des personnes interrogées proposent une stérilisation obligatoire des animaux de compagnie dans la perspective d’une lutte contre les abandons.Â
La même enquête révèle que les Français sont contre la corrida (77 %) et une proportion similaire appelle à la fin de la chasse à la courre ; 76 % des Français sont contre la chasse pendant les vacances scolaires et le dimanche. Ce sont là quelques exigences en fonction desquelles, les français décideront de voter pour tel ou tel autre candidat. La preuve, « 55 % de nos concitoyens pourraient même être dissuadés de voter pour un candidat qui défend la chasse », a commenté la fondation. 49 % de ceux qui ambitionnent de voter pour le Président Macron attendent de voir ses propositions relatives à la chasse. Par ailleurs, il est utile de souligner que les Français ont d’autres exigences précises : la préférence au transport de la viande plutôt qu’au bétail, l’interdiction de l’élevage intensif, le rejet du commerce de la fourrure (89 %), l’interdiction totale de l’expérimentation sur les animaux (90 %).
Ces chiffres sont fort évocateurs et montrent à quel point, la question ne pourra pas être évitée par les candidats en lice dans la course pour l’Elysée.
À propos de l'auteur, Christophe Lobby AGBODJI
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