De belles perspectives pour la xénogreffe


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Christophe Lobby AGBODJI


Publié le 16/05/2022 à 19h30


© Shutterstock / Gorodenkoff
Alors que les scientifiques ont recherché jusque-là sans succès une solution pour pallier à la pénurie de greffons humains, les résultats d’un énième essai viennent de rassurer la communauté des chercheurs sur un avenir glorieux de la xénogreffe. Et pour cause, un homme vient de survivre deux mois durant avec un cœur de porc génétiquement modifié ; une première au monde.

La nouvelle est rapportée par le magazine Sciences et Avenir qui a donné la précision selon laquelle le patient aurait plutôt survécu durant 61 jours avec le cœur d’un porc OGM. En effet, alors qu’il était en insuffisance cardiaque terminale, David Bennett, un Américain âgé de 57 ans aurait subi une greffe d’un coeur porcin du 7 janvier au 8 mars 2022.


Il s’agit d’une première dans l’histoire d’un greffon étranger puisque toutes les précédentes tentatives ont été soldées par un échec. Selon les chercheurs, les anticorps et cellules immunitaires affichent une incompatibilité des greffons animaux qu’ils combattent sévèrement.




Il est utile de préciser que ce n’est pas cet historique rejet qui est la cause du décès de David Bennett. Bartley Griffith, le directeur clinique du programme de xénotransplantation cardiaque à l’hôpital de l’Université du Maryland à Baltimore a expliqué que le patient « n’a pas pu surmonter […] l’affaiblissement général dû à sa période précédente d’insuffisance cardiaque, qui était extrême ».


Il a même renchéri que « le cœur fonctionnait très très bien… comme un “rock star” ». Cette explication a été appuyée par Muhammad Mohiuddin, le chirurgien qui avait opéré le patient. Celui-ci a considéré que « le cœur n’avait montré aucun signe typique de rejet ». Pour l’instant, le décès du patient est expliqué par la « présence d’un virus porcin dans l’ADN du receveur ; un virus qui aurait pu contribuer à la détérioration subite de son état ». Cette actualité est suivie de très près par la communauté scientifique, car le succès de ce greffon devrait permettre de mettre fin à la pénurie d’organes humains.





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